François Hollande devait sortir aujourd’hui de l’ambiguïté. Force est de constater qu’il ne nous a pas convaincu, même si des mesures ont été annoncées comme sur l’égalité des droits ou sur l’accès à l’énergie et à l’eau.
Mais alors que les français sont préoccupés en priorité par la question des salaires et de l’emploi, ces deux points sont les grands absents de son discours.
Il n’est pas avare de déclarations sur la réorientation des politiques européennes mais comment y croire alors qu’il ne donne aucune précision sur les moyens pour y parvenir. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que les politiques libérales et leurs conséquences sur la dégradation des services publics, grands oubliés de ce discours, ne soient pas remises en cause.
On a enfin appris quelle était sa position sur le nombre de fonctionnaires : il propose donc un gel loin des besoins nécessaires dans l’éducation, la santé…
Tout repose sur un retour hypothétique de la croissance, dont il n’interroge ni son contenu social ni son contenu environnemental.
La réforme fiscale proposée est bien timide et bien éloignée des propositions du Front de Gauche sur la répartition des richesses. François Hollande, encore un effort pour être écologiste et vraiment à gauche.
Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche