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Jan 29

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Cette élection ne ressemblera à aucune autre.

Cette élection ne ressemblera à aucune autre.
Si l’on devait la rapprocher d’un scrutin, ce serait sans doute de celui de 1995, deux ans après la déroute historique d’un PS usé par la mitterrandie et qui allait voir la droite reprendre l’ascendant sur l’hégémonie culturelle.
Nous sommes en 2007, Nicolas Sarkozy se retrouve au pouvoir porté par le sommet de la vague d’un grand cycle historique, celui du néolibéralisme.
Il est possible d’en situer le pic en France l’année de la divulgation des affaires Bettencourt et d’un mouvement sur les retraites ayant mobilisé dans la rue près de 8 millions de français distincts, portés par 75% de l’opinion.
Entre temps, chaque français aura été emmené à s’interroger sur les conséquences d’une « Crise » (en réalité, la crise de foie d’une finance à l’appétit sans limite) remettant profondément en question la pérennité d’un système économique marchant sur la tête.
Celui faisant de l’humain la simple variable d’ajustement d’une grosse machinerie invisible.
Actuellement, il se trouve que la droite est en train de faire ses cartons après 17 ans de présidence et la seule question que nous devons nous poser, c’est celle de savoir à quelle gauche allons-nous confier la direction d’un pays ne semblant plus être capable de s’en fixer une.
En 1995, les plus jeunes d’entre nous l’ignorent peut-être, il ne faisait aucun doute pour les médias dominants qu’Edouard Balladur serait élu haut la main. En effet, ce dernier caracolait en tête exactement au même niveau que celui où est Hollande actuellement. Il faut rappeler que parti très bas, ce fut Chirac qui l’emporta.
En effet depuis 20 ans, le candidat donné largement en tête à l’occasion de la séquence de campagne dans laquelle nous sommes, se retrouve systématiquement battu.
Dans quelques mois se posera la même question : Hollande ou Mélenchon et ce sont les français qui trancheront.
Une donnée essentielle à prendre en compte, c’est que Jean-Luc Mélenchon fait chaque mois maintenant, d’authentiques bonds dans les sondages.
Il faut savoir qu’il a gagné en peu de temps et selon l’institut CSA, près de 15 points pour arriver à 49% d’opinions positives (+6 depuis le seul mois dernier), le plaçant directement en troisième position des hommes politiques français. (le vrai troisième homme, c’est lui)
En outre, dans les sondages d’intentions de votes, les instituts utilisent des « redressements » basés sur l’élection de 2007. Or Mélenchon ne s’y présentait pas, les instituts minorent ainsi perfidement son score sur la base du score modeste de Marie-Georges Buffet, niant et évacuant ainsi la dynamique unitaire du Front de Gauche.
Si l’on regarde maintenant le potentiel réel de votes, selon BVA cette fois, nous constatons qu’un français sur quatre envisage de voter pour Jean-Luc Mélenchon (23%)
Désormais, la campagne est enfin lancée et les temps de parole de chaque candidat sont comptabilisés et en théorie équitables.
Les candidats vont ainsi porter et expliquer leurs programmes aux français.
Et comme toujours, c’est le peuple souverain qui en décidera.
Julien Capdevielle julien

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