Abandon de la taxation des plus-values de cessions d’entreprises, abandon de la taxation des oeuvres d’art et plus globalement de la taxation des revenus du capital au même niveau que ceux du travail… De renoncements en renoncements, le gouvernement s’éloigne un peu plus chaque jour des attentes de ceux qui l’ont porté au pouvoir, pour répondre un peu plus chaque jour à celles du capital sous toutes ses formes. Chaque renoncement est un nouvel encouragement à la droite, aux grandes entreprises, au Medef, pour augmenter leurs exigences vers toujours plus d’austérité.
Acceptant la soumission à la troïka européenne et le contrôle a priori lors d’une réunion budgétaire avec la Commission européenne lundi dernier que les députés du Front de Gauche ont à juste titre boycotté, et anticipant la ratification du traité européen, le gouvernement PS-EELV s’est voulu le meilleur élève de la course à l’austérité.
Chaque jour sur ce chemin accentue la récession alors qu’en même temps le gouvernement recule toujours plus devant les exigences scandaleuses et de plus en plus bruyantes des catégories les plus favorisées.
C’est d’un budget de lutte pour davantage de justice fiscale et sociale, pour plus d’égalité des droits, pour la relance de l’emploi et pour la transition écologique dont le pays a besoin, pas d’un budget de récession et de poursuite des injustices.
Le Parti de Gauche s’oppose donc à ce budget austéritaire PS-EELV. Il note avec satisfaction que les députés du Front de Gauche ont d’ores et déjà décidé de ne pas le voter
Guillaume Etievant, président de la Commission économie et Jacques Généreux, Secrétaire national à l’économie