Neuf mois après une première tentative sans lendemain, le PS relance l’idée d’un comité de liaison permanent de sa majorité pouvant aller jusqu’au PCF en vue des prochaines échéances électorales. La ficelle pour diviser le Front de Gauche reste toujours aussi grosse que vaine.
Après huit partielles perdues de suite, le PS reprend donc son disque rayé pour éviter le naufrage. Pour convaincre ses partenaires de remonter sur le radeau de la Méduse, la direction du PS agite au culot l’épouvantail du FN. Il est vrai qu’on chercherait en vain d’autres arguments : en neuf mois la majorité gouvernementale a été invitée à gober l’ANI, le refus de la loi d’amnistie sociale, l’annonce du budget le plus austère depuis la Libération et l’ouverture des négociations du GMT malgré les révélations sur l’espionnage Etats-unien. La rentrée promet d’être pire encore puisque François Hollande a balayé la timide revendication du PS consistant à retarder l’augmentation de la durée de cotisation des retraites après 2020. Le PS n’a d’ailleurs pas réagi à ce rappel à l’ordre Elyséen.
Ce sont autant de mesures inefficaces et toujours plus à droite qui ne peuvent que diviser toujours plus la gauche politique et sociale. Voilà ce qui fait le lit de la droite et l’extrême droite comme l’a très bien diagnostiquée Delphine Batho.
Il est une seule politique qui peut rassembler tous ceux qui ont voulu le changement en mai 2012 : celle du refus de l’austérité, du partage des richesses et de la 6ème République. C’est celle que propose le Front de Gauche. Elle tourne le dos à la politique du gouvernement Ayrault et au radeau de la Méduse des Solfériniens.
Eric Coquerel