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La France populaire décroche, qui s’en soucie ? Regardez ces statistiques de niveau de vie implacables
Dans cet article, l’observatoire des inégalités analyse sans concession la situation économique par catégorie socio-professionnelles.
Extraits:
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+ 1 800 euros annuels de revenus pour les 10 % les plus riches, – 400 euros pour les 10 % les plus pauvres (en euros constants), entre 2008 et 2011;
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Les 0,1 % les plus riches ont gagné au minimum 36 000 euros (avant impôts) de plus en 2010 qu’en 2004;
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La France qui décroche a un visage : c’est celle des employés et des ouvriers, qui ont perdu respectivement 500 et 230 euros sur l’année entre 2008 et 2011, quand les cadres ont gagné 1 000 euros.
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La moitié des décrocheurs à l’école ont un père ouvrier, 5 % un père cadre;
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Dans les Sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa), on trouve 84 % d’enfants issus des milieux populaires (ouvriers, employés, sans profession) et moins de 2 % d’enfants de cadres.
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Parmi les chômeurs, on trouve 5,5 % de cadres, 6,6 % d’agents de maîtrise et techniciens et 88 % d’ouvriers ou d’employés.
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Le taux de chômage des sans diplôme est passé de 12,6 à 17,1 % entre 2008 et 2012, celui de ceux qui disposent d’un diplôme supérieur à bac + 2 de 4,7 à 5,6 %. Dans un pays où la croyance dans les titres scolaires est démesurée, le clivage social le plus profond porte sur le diplôme. Même périmé après des années de travail, il marque ensuite le parcours des salariés tout au long de leur vie professionnelle.
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Le taux de chômage des moins de 25 ans a atteint un niveau record de 25,4 % fin 2012 et se situe à 22,8 % fin 2013. Mais pour les plus âgés, retrouver un emploi est souvent plus difficile.
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La France qui va mal est populaire et celle dont on entend la plainte est aisée. Elle croule sous l’« assommoir fiscal », paraît-il. En réalité, les impôts ont augmenté entre 2011 et 2013, dans une proportion très inférieure à la baisse enregistrée entre 2000 et 2010. L’opération de construction du ras-le-bol fiscal a réussi au-delà des espérances de ses promoteurs. La démagogie des baisses d’impôts n’a pas attendu longtemps avant de faire son retour, faisant passer au second plan la réponse aux besoins sociaux.
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La France qui subit le plus lourdement les effets de la crise est bien loin d’être la France pavillonnaire du périurbain. La pauvreté et les inégalités se concentrent dans les grandes villes. Le taux de pauvreté atteint son maximum – 18% – dans les villes de 100 000 à 200 000 habitants. Dans les communes des banlieues défavorisées ou les quartiers populaires des grandes villes, le taux de pauvreté dépasse souvent les 40 %.
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