Les travaux du gouvernement Sarkozy, toujours dans le but de piétiner nos libertés individuelles, continuent. Voté au Sénat le 30 octobre 2008, la loi « création internet » va bientôt faire son entrée à l’assemblée nationale. Une autorité (l’HADOPI), instaurée par le texte, agira sur dénonciation d’acteurs privés travaillant pour les industries du divertissement (syndicats professionnels, enquêteurs privés). L’HADOPI sera chargée, en se basant sur ces preuves sans valeur, d’envoyer des courriers d’accusation menaçant les utilisateurs de sanctions. En cas de récidive, leur déconnexion d’Internet est ordonnée sans possibilité de se reconnecter pour une durée allant jusque 12 mois. Il n’est possible de contester ces accusations qu’une fois la sanction prononcée.
Seul pays au monde après la Nouvelle Zélande à soumettre cette loi de riposte graduée, le gouvernement de Sarkozy refuse même d’entendre les mises en garde de la CNIL et du parlement européen qui, le 10 avril 2008, à inviter les Etats membres à « éviter l’adoption de mesures allant à l’encontre des droits de l’homme, des droits civiques et des principes de proportionnalité, d’efficacité et d’effet dissuasif, telles que l’interruption de l’accès à Internet ».
Les internautes néo-zélandais ont réussi à repousser la date du vote de cette loi au parlement grâce à une mobilisation massive, à un « black-out » volontaire. La France à commencer ce mouvement à l’appel de Pi [http://www.laquadrature.net/] le 25 février dernier à Paris. Basé également sur le volontariat, le « Black-out » des sites, des blogs, des profils, d’avatar consiste à colorer ces derniers de noir ou de placer un bandeau noir sur sa page internet comme ci-dessous :
Même au sein de la majorité UMP, certains députés et un grande part de militant rejettent cette loi. Quoi de plus logique que le Parti de Gauche, en bon défenseur des libertés individuelles, se positionne sur le front de la contestation.