Alors même qu’une consultation citoyenne a recueilli plus de 2,3 millions de signatures en faveur d’un référendum sur l’avenir de la Poste, le Président de la République s’empresse de faire voter au Parlement un texte qui conduit inéluctablement vers une privatisation du service postal dans notre pays. Cette volonté de passer outre le souhait de nos concitoyens d’être consultés montre à quel point le Président et sa majorité ont peur d’être désavoués par les urnes et méprisent les citoyens.
Pourtant, les résultats de la votation citoyenne, initiative inédite à l’échelle du pays, témoignent de l’attachement profond de la population au service public de la Poste. Au-delà de son rôle économique, celle-ci joue un rôle de lien social indispensable et irremplaçable pour des millions de personnes, tant en milieu rural qu’en milieu urbain. La marche à la privatisation de la Poste risque de conduire, comme cela s’est produit dans d’autres pays européens, à faire du courrier un enjeu pour les spéculateurs avec comme seul objectif les profits. Alors, des zones entières du territoire ne seraient plus desservies quotidiennement, ce qui constituerait à la fois un handicap pour de nombreux particuliers mais aussi pour de nombreuses petites entreprises. Une telle inégalité devant le service public est inacceptable.
Bien au contraire, les missions de service public confiées à La Poste et notamment celles relatives au service universel et à l’aménagement du territoire, qu’il soit urbain ou rural, doivent faire l’objet de véritables garanties. Le fonds de péréquation territoriale doit être consolidé et garanti dans son périmètre et dans la durée afin de permettre à La Poste d’assurer au mieux ses missions postales et d’accessibilité bancaire, garante de la cohésion sociale.
C’est en ce sens que les députés du Parti de Gauche votent contre ce projet de loi