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Jan 13

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Rassemblement en soutien au peuple tunisien

Manifestations en Tunisie

Ben Ali, avait prévenu dans son dernier discours télévisé qu’il agirait avec la « plus grande fermeté » contre les « extrémistes » qui contestent son pouvoir. Devant la poursuite et l’accentuation du mouvement populaire de protestation, il a tenu parole en s’en prenant directement à trois cibles privilégiées.


  • le principal parti (légal) de l’opposition tunisienne : le Parti Démocrate et Progressiste (le PDP), parti ami du Parti de Gauche, qui soutient activement le mouvement. C’est ainsi que Wissem Essghaier , animateur des « Jeunes Démocrates Progressistes » et responsable de la page Jeunesse du journal Al-Mawkef, a été arrêté vendredi 7 janvier et mis au secret.
  • les étudiants syndicalistes de l’UGET, dont il a fait arrêter deux nouveaux responsables, Salaheddine Kichk, enlevé de son domicile à Bizerte et emmené jeudi 6, et Ouael Naouar , dirigeant de l’UGET à la faculté des Lettres de Sousse, qui a été arrêté alors qu’il avait la jambe fracturée suite aux affrontements avec la police. Il a été déféré devant le juge d’instruction sans avoir le droit d’être assisté par ses avocats Rappelons que l’UGET, Centrale syndicale étudiante est interdite par le pouvoir de tenir son Congrès depuis 2000, et que dix étudiants de l’UGET sont déjà emprisonnés depuis 2009 et doivent passer en procès d’appel le 19 janvier à Sousse et le 24 mars à Gafsa.
  • enfin des blogueurs, qui ont été interpellés le 6 janvier à leur domicile par la police et conduits dans les locaux du ministère de l’intérieur. Leur crime : avoir manifesté publiquement par internet leur attachement à la liberté d’expression. Il s’agit de : Slim Amamou, ingénieur informatique, chef d’entreprise, cinéaste amateur, marié, père d’un enfant, 33 ans ; Azyz Amamy , développeur informatique, poète, 27 ans ; Hamada Ben-Amor, surnommé « El Général », rappeur ; Hamadi Kaloutcha, blogueur et militant.

Mais depuis samedi 8 janvier, la répression en Tunisie a franchi une nouvelle étape, avec l’intervention en force de l’armée, qui a tiré à balles réelles sur les manifestants pacifiques dans plusieurs villes du centre du pays, et notamment à Thala et à Kasserine, faisant plus de 20 morts (14 selon les autorités) et un grand nombre de blessés.

Le pouvoir de Ben Ali montre son vrai visage : celui d’un régime brutal, sourd à la détresse du peuple, et prêt à toutes les violences, jusqu’aux meurtres pour se maintenir.

  • Il faut que cesse immédiatement cette répression sanglante intolérable contre un peuple désarmé, et que l’armée rentre dans ses casernes !
  • Il faut que le gouvernement français et l’Union européenne sortent de leur silence complice, et utilisent les multiples moyens de pression dont ils disposent pour contraindre Ben Ali à se mettre à l’écoute de l’appel de détresse de toute une population, que les forces de l’opposition puissent être entendues, et que le gouvernement engage sans tarder les profondes réformes démocratiques qui s’imposent dans le pays.
  • Fidèle à sa vocation internationaliste, le Parti de Gauche, se tient aux côtés du peuple tunisien dans sa juste lutte pour sa dignité, et réaffirme sa totale solidarité avec les organisations amies, notamment le Parti Démocratique Progressiste, le Parti Ouvrier Communiste Tunisien et l’Union Générale des Etudiants de Tunisie, qui luttent courageusement et sans concession en première ligne contre le régime corrompu et despotique de Ben Ali, et subissent de plein fouet sa répression.

C’est tous ensemble qu’il faut agir : le Parti de Gauche appelle solennellement à l’unité d’action complète avec l’ensemble des forces progressistes françaises et européennes, afin de prendre les mesures communes d’action qui s’imposent pour que la voix du peuple tunisien soit entendue.

Une manifestation est d’ores et déjà prévue :

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