Nov 15

Manifestation le 14 Novembre à Chambéry contre la politique du gouvernement

dscf8048Le 14 novembre, pour la première fois en Europe, à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats, une grève Générale internationale était organisée en Espagne, au Portugal, en Grèce, à Malte et à Chypre et une journée d’action et de solidarité dans toute l’Europe.dscf8026

Le Parti de Gauche de Savoie a répondu présent à Chambéry où prés de 1000 manifestants ont dit NON à la politique d’austérité menée par le gouvernement, non au TSCG, non à l’augmentation de la TVA.

dscf8059

l’album des photos est sur Facebook

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=242

Nov 12

Le contre-budget 2013 du Parti de Gauche : présentation

etievant
Alors que chaque jour le gouvernement Ayrault démontre un peu plus sa soumission aux injonctions du patronat et des actionnaires, le Parti de Gauche propose un contre-budget qui développe une logique complètement différente.
Guillaume Etievant, responsable de la Commission Economie du Parti de Gauche, présente dans cette vidéo ce « budget 2013 » qui permet une sortie de crise par le haut grâce à une relance par la demande.
En supprimant les nombreux cadeaux fiscaux faits au plus riche et en réorientant les investissements vers l’intérêt général, ce contre-budget rapporte plus d’argent qu’il n’en coûte et démontre concrètement en quoi le Front de Gauche propose une l’alternative face à l’austérité.

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=241

Nov 11

Aragon :J’ai traversé les ponts de Cé

Louis ARAGON écrit ce poème, « C » ( Les Ponts- de- Cé est une commune sur la Loire, près d’Angers), qui évoque le désastre de juin 1940, et le séisme moral qui s’y attache. Car, si les élites font sciemment le choix de la défaite ( cf l’ouvrage d’Annie LACROIX-RIZ). Si Claude BOURDET, grand Résistant, peut écrire dans son livre de mémoires : « on n’avait pas besoin d’être marxiste, pour constater que la classe dirigeante s’était emparée de la France, pour la gérer et l’exploiter à son profit, comme il ne lui avait jamais été possible, depuis le Second Empire ( cf « l’aventure incertaine, éditions du Félin, 1998). En revanche, le Peuple français traumatisé, accuse le choc, et prend de plein fouet, ce que certains historiens comme Eric ROUSSEL appellent « le naufrage »: la honte, les larmes, le déshonneur submergent des français désemparés, désespérés, écrasés par la présence de l’ennemi. C’est cette douleur que Louis ARAGON a capté et exprime, avec beaucoup de finesse et de sensibilité, dans ce poème.c
Comme on retient les pans d’un rêve à son réveil, le souvenir d’une vieille chanson française, parlant d’un chevalier blessé, les lilas et les roses qui fleurissent au mois de juin, la région de l’Anjou, et des « bons » rois de France, voilà tout ce qui reste de cette vie heureuse, qui vient de sombrer, basculer définitivement avec la défaite de la France et la capitulation de Paris…
C
« J’ai traversé les ponts de Cé
« C’est là que tout a commencé
« Une chanson des temps passés
« Parle d’un chevalier blessé
« D’une rose sur la chaussée
« Et d’un corsage délacé
« Du château d’un duc insensé
« Et des cygnes dans le fossé
« De la prairie où vient danser
« Une éternelle fiancée
« Et j’ai bu comme un lait glacé
« Le long lai des gloires faussées
« La Loire emporte mes pensées
« Avec les voitures versées
« Et les armes désamorcées
« Et les larmes mal effacées
« O ma France O ma délaissée
« J’ai traversé les ponts de Cé ».
(Le roman inachevé 1956)

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=240

Oct 28

Expulsions des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Halte à la répression, stop à l’aéroport !

ndlandes
Communiqué de presse unitaire :
Expulsions des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Halte à la répression, stop à l’aéroport !
Depuis le 16 octobre, l’agression subie par les habitants de la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), a franchi un nouveau cran.
Parce qu’ils défendaient la préservation des terres agricoles, des écosystèmes, et ont mis en place des modes de vie alternatifs, les habitants de la ZAD (Zone d’aménagement différé renommée Zone A Défendre) et leurs familles ont été chassés de leurs maisons, 15 jours avant le début de la trêve hivernale, et ces maisons détruites, parfois illégalement, par les forces de l’ordre.
Nous condamnons la violence déployée depuis la semaine dernière lors des expulsions par les gendarmes mobiles et CRS envoyés par le gouvernement, qui illustre ainsi une nouvelle fois son soutien à la multinationale Vinci, maîtresse d’œuvre du projet d’aéroport.
Depuis plusieurs années, les habitants, et les paysans de Notre-Dame-des-Landes se battent contre un projet inutile, coûteux, destructeur de la nature et des terres agricoles (1600 hectares de terres agricoles et de bocage prévus pour la construction de l’aéroport, et des milliers d’autres pour les  zones commerciales et industrielles sur les 20 kilomètres qui séparent Notre-Dame-Des-Landes de Nantes). Ces terres sont indispensables pour développer une agriculture saine et de proximité, leur destruction est une signe supplémentaire que le capitalisme est un modèle de développement économique irrationnel. Quand toutes les terres agricoles seront construites comment ferons-nous pour nous nourrir, et où ira se nicher la vie végétale et animale ?
Alors que le gouvernement n’a que la réduction des déficits à la bouche, comment peut-il justifier de gaspiller des centaines de millions d’euros, voire plus, pour construire un aéroport dont il n’arrive même pas à démontrer l’utilité sociale et dont le financement va être assuré par un partenariat public privé garantissant un retour sur investissement exorbitant à Vinci ?
Depuis l’expulsion, les manifestations de soutiens et les actions entreprises un peu partout en France sont de plus en plus nombreuses et témoignent d’une résistance qui en marche
Nous dénonçons  les expulsions et destructions, l’occupation de la zone par les forces de l’ordre, la répression, ainsi que l’acharnement du 1er ministre J.M Ayrault, ancien maire de Nantes, à poursuivre le projet d’aéroport. Nous soutenons les initiatives de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes et appelons à rejoindre les comités de solidarité et de résistance pour stopper ce projet.
L’heure est à la convergence de toutes les initiatives pour faire reculer le gouvernement.
Signataires :
Alter Ekolo
Alternative Libertaire,
ATTAC
Fédération Anarchiste
Fédération pour une Alternative Sociale et Écologiste,
Gauche Anticapitaliste,
Ile-de-France Décroissance
Initiative Pour un Autre Monde (IPAM)
Les Alternatifs,
Les Amis de la Confédération Paysanne
Mouvement des objecteurs de Croissance
Nouveau Parti Anticapitaliste,
Parti de Gauche,
Parti Pour La Décroissance
Relocalisons

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=239

Oct 23

PG : Résolution adoptée au CN des 13 et 14 octobre

logopg
Les majorités de l’Assemblée nationale et du Sénat viennent de ratifier le TSCG. La nouvelle mandature débute sur une voie sans issue. Au mépris du vote des Français, la continuité avec la politique de Sarkozy l’a emporté sur les promesses du changement. Le Premier Ministre J.M. Ayraulta dû reconnaître, après de nombreux mensonges, qu’il s’agissait, exactement comme nous le disions, du texte élaboré au mot près par Merkel et Sarkozy. Le pacte de croissance annexé ne représente aucun apport sérieux en terme d’investissements et aucune orientation n’est donnée sur les priorités et notamment sur les nécessités d’investissements massifs pour la transition énergétique.
La droite ne s’y est pas trompée et a voté la ratification avec enthousiasme. Le refus d’un débat public conclu par un référendum, comme la manière expéditive dont s’est organisée la discussion parlementaire, confirme que l’austérité porte en elle le viol de la démocratie. Une institution austéritaire, le Haut Conseil des finances publiques, non élu, a vu le jour dans le pays de la Révolution Française pour réduire la souveraineté des élus du peuple sur le budget. Cet épilogue désastreux était, hélas, en filigrane dans les premiers mois du nouveau pouvoir.
Pendant qu’il renie ses engagements sur l’amnistie des syndicalistes condamnés et sur une loid’interdiction des licenciements boursiers, François Hollande multiplie les gestes en direction du Medef jusqu’à reprendre son vocabulaire sur la compétitivité et le « coût » du travail. Le patronat a vite compris qu’il pouvait s’engouffrer dans la brèche pour accélérer les plans de licenciements (PSA, Sanofi, ArcelorMittal, …). Une fois passés les effets de manche d’Arnaud Montebourg, la résistance du gouvernement se limiterait à mendier quelques améliorations des conditions de licenciement des travailleurs.
Au niveau international, François Hollande a tout de suite donné des signes d’allégeance à l’OTAN et à l’accompagnement des conflits menés par l’impérialisme étasunien.
La dette est toujours un prétexte. Le budget 2013, pour respecter la règle des 3% de déficit, organise l’austérité à tous les échelons et dans tous les secteurs, y compris l’éducation et la santé. Les collectivités locales n’échapperont pas à la contrainte austéritaire. Elles assument 70% de l’investissement public. La ministre de la réforme de l’État l’a d’ores et déjà annoncé : les dotations seront gelées en 2013 et devront être baissées de 1,5 milliard d’euro sur les deux exercices budgétaires suivants. Les conséquences seront désastreuses sur les services publics de proximité et le tissu économique local (TPE, PME). Dans ces conditions, la relance des activités caractérisées par leur contenu social et écologique devient d’autant plus impossible.
À l’image des poupées russes, le traité et le budget 2013 s’emboîtent pour dessiner une politique d’austérité qui entraîne le pays tout droit à la récession. Comme pour le traité, le Parti de Gauche s’oppose à cette logique budgétaire. Les chiffres du chômage explosent et la précarité s’étend inexorablement, en particulier chez les jeunes. Parce qu’elles sont déjà les plus précarisées au travail, les femmes sont les premières touchées par cette politique d’austérité généralisée.
Ce contexte de mise en concurrence de tous contre tous favorise les manifestations de racismes et de xénophobie comme en témoignent les évènements de Marseille ou de Lille à l’encontre des Roms. L’action de Manuel Valls, qui continue dans la logique politique d’exclusion des gouvernements précédents, entretient ce climat comme en témoigne la poursuite, médiatisée, du harcèlement des Roms et le refus de régulariser plus de personnes sans papiers. Nous réaffirmons notre volonté de régulariser les sans-papiers afin de régler la situation laissée par la droite. L’expulsion des Roms a été utilisée comme écran de fumée pour empêcher le débat citoyen sur le TSCG alors qu’il fallait réaffirmer leurs droits à la liberté de circuler et de travailler. Il est vrai qu’il est plus facile de s’attaquer à des boucs émissaires que de s’en prendre aux patrons voyous. On mesure là le courage politique !
En fait, en refusant de construire dans l’opinion le rapport des forces contre les oppositions de droite, d’extrême-droite et des forces réactionnaires sur l’ensemble des questions de société et de l’égalité des droits qui ne relèvent pour certaines pas directement des finances du pays, le gouvernement marque également déjà des reculs par rapport aux engagements de campagne de François Hollande. Il en est ainsi du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales, promesse de plus de 30 ans du PS relayée par des mobilisations citoyennes régulières du temps des gouvernements UMP : le gouvernement refuse d’annoncer un calendrier parlementaire pour faire aboutir la proposition de loi déjà votée en ce sens au Sénat, notamment par les parlementaires du PS et de EÉLV. De même concernant l’égalité des droits pour les personnes LGBT, le gouvernement annonce pour la fin de l’année une loi sur le « mariage pour tou-te-s » et l’adoption, très restrictive et en retrait des promesses de campagne. Elle maintiendra des inégalités en droits selon l’orientation sexuelle des parents et ne permettra pas de garantir une filiation pour l’ensemble des enfants déjà en situation d’homoparentalité. Le gouvernement refuse d’annoncer le moindre calendrier quant au droit au changement d’état-civil en fonction de son identité de genre à l’instar de la loi modèle adoptée cette année en Argentine.
Quant aux prises de position concernant la laïcité, elles ne sont pas moins inquiétantes. M. Valls a défendu lors d’un déplacement à Strasbourg le Concordat: « (…) lorsqu’un système fonctionne, qu’il est compatible avec notre République et notre démocratie, il n’y a pas de raison de le supprimer en prétextant l’exception qu’il représente« . En cela, M. Valls défend une organisation de la société à l’opposé d’une conception républicaine et laïque, socle de tout projet d’émancipation citoyenne. Il contribue à enfermer les citoyens dans des particularismes où le religieux sert de compensation face au renoncement politique sur un mode compassionnel qui donne du grain à moudre aux tenants du « choc des civilisations » si cher à Nicolas Sarkozy et au Front National. Ces derniers s’en servent pour alimenter une lecture identitaire des appartenances sociales où la haine de l’autre remplace la lutte des classes. Ces renoncements font malheureusement le lit des droites extrêmes et de l’extrême-droite.
Du côté des questions environnementales, l’enfumage médiatique aura été parfait mais n’aura duré que peu de jours : pas d’annulation des permis d’exploration des huiles et gaz de schiste déjà délivrés, absence de réflexion quant à la sortie du recours aux énergies fossiles dont font partie les gaz de schiste. Une fermeture de Fessenheim (qui devait être immédiate) et qui est maintenant repoussée à 2016, un engagement de diminution de la part du nucléaire de 75% à 50% au rythme du calendrier AREVA / EDF, révèlent la pression des lobbys. Comme l’a montré la conférence environnementale, François Hollande, c’est peu de promesses et déjà beaucoup de reculades ! Dans ce cadre, Europe Écologie Les Verts est bien obligée d’avaler les couleuvres les unes après les autres (Notre Dame des Landes, poursuite de l’EPR, PAC, ligne THT). La catastrophe climatique et les menaces pesant sur l’écosystème sont déjà là (appauvrissement des sols, OGM, extinction des espèces), mais les gouvernants continuent à refuser de remettre en cause les intérêts du capitalisme financier et du productivisme énergivore.
La politique du gouvernement Ayrault est en tous points dans la lignée des politiques sociales libéralesqui, de Schroeder à Zapatero, en passant par Papandréou, ont accompagné le libéralisme avec les résultats catastrophiques que l’on sait. Les résultats du congrès du PS confirment malheureusement la normalisation de ce parti sur le modèle de la gauche démocrate, désormais généralisée à l’Europe entière. La participation a été très faible à l’issue d’un congrès largement dépolitisé. La motion de gauche perd cinq points par rapport au congrès précédent. Elle culmine désormais à 13%. Nous avions diagnostiqué cette évolution du PS, elle explique même en partie la création du PG ; mais c’est la première fois qu’elle s’applique à ce niveau en France, sans complexe et aussi rapidement ; c’est une mauvaise nouvelle. Les dégâts d’une telle politique se voient pourtant déjà en Grèce, Espagne et Portugal avec comme seule conséquence la montée de la récession dans toute l’Europe avec son cortège de chômage et de pauvreté. Cette politique va dans le mur, plus vite même que nous ne l’imaginions.
Face à cette situation, il revient au Front de Gauche d’organiser la solidarité avec les luttes pour éviter que la révolte populaire ne tourne à la résignation, au dégoût de la politique, voire à la tentation de rejeter toutes les forces de gauche. Oui, il est possible de mener une autre politique. Par exemple, face à la destruction de l’outil industriel, nous proposons la nationalisation d’Arcelor-Mittal. Nous démontrons ainsi, que le Front de Gauche, avec son programme « l’Humain d’abord » a cette capacité et peut l’imposer par les luttes et son action dans les institutions.
Dans ce contexte, les quatre millions de voix de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche à l’élection présidentielle nous permettent d’aborder la période avec toujours plus de crédibilité. La cohérence du Front de Gauche a été de refuser de participer à un tel gouvernement et de ne pas voter la confiance au premier ministre. Nous avons largement contribué à la défaite de NicolasSarkozy. Nous sommes donc à juste titre les ayants-droits exigeants de la volonté de changement exprimé. Engagés à résister et à porter des propositions de rupture avec la logique capitaliste, nous sommes l’alternative gouvernementale à la politique austéritaire.
Les Estivales, la Fête de l’Humanité, et surtout le formidable succès de la manifestation nationale unitaire du 30 septembre, montrent un Front de Gauche à l’offensive partout. Le souffle citoyen de la campagne présidentielle est toujours là. Le Front de Gauche démontre sa capacité à dynamiser un large front social, associatif et politique contre l’austérité.
Dans une perspective d’élargissement, nous restons évidemment favorables au principe d’adhésion directe au Front de Gauche de toutes et tous les citoyen-nes, militant-e-s du mouvement social et syndical, qui n’envisagent pas aujourd’hui d’intégrer l’une des composantes du Front de Gauche. Nous souhaitons développer les Assemblées Citoyennes et les Fronts Thématiques. Pour ces derniers, nous proposons l’organisation d’une convention nationale. Là où les conditions sont réunies, il est tout à fait envisageable de constituer des comités locaux du Front de Gauche. La manifestation du 30 septembre est un événement qui pourrait se révéler décisif pour la suite. Elle est la plus importante manifestation jamais organisée contre un traité européen. Jamais gouvernement de « gauche » n’avait dû faire face, aussi vite, à une telle mobilisation venue de sa gauche. Mais surtout elle commence à donner à voir le Front du Peuple que revendique de devenir au final le Front de Gauche. C’est essentiel pour la suite.
Elle a également contribué à changer les conditions du débat parlementaire qui s’en est suivi. Elle a permis d’augmenter la pression sur les parlementaires qui ne peuvent ignorer qu’ils ont été élus sur la promesse d’une renégociation du traité. Enfin, elle a accru la légitimité d’un référendum attendu par une majorité de Français.
Cette exigence démocratique renforce l’élan de la manifestation du 18 mars pour l’Assemblée Constituante pour la VIème République. Elle détonne brutalement avec les travaux opaques de la commission Jospin-Bachelot sur la « moralisation de la vie politique » dont les réunions devraient être transmises en direct et qui jette un doute quant à la mise en oeuvre de la proportionnelle aux législatives.
Enfin, cette manifestation survient après des mobilisations monstres dans les pays où la récession sévit déjà. Les peuples ne se laissent pas faire. Ces événements confirment l’inéluctabilité des bouleversements sur le vieux continent. Pourtant, deux issues restent possibles : révolution citoyenne ou solution réactionnaire, lutte des classes ou haine des autres et divisions « ethniques » ? C’est pourquoi le Front de Gauche se doit d’éviter toute assimilation à la politique d’austérité menée. Il lui revient de travailler à une alternative capable de rassembler une majorité de gauche sur une ligne de rupture tant d’un point de vue institutionnel que dans les mobilisations. L’opposition au traité prouve que c’est possible sans attendre 2017. Le vote de certains parlementaires du PS et la décision d’Europe Écologie les Verts contre le traité sont de ce point de vue de bonnes nouvelles. Enfin, la concomitance de mobilisations populaires dans tout le pourtour méditerranéen, véritable Printemps Méditerranéen, est un encouragement. L’internationalisme est une question centrale pour le Parti de Gauche. La compréhension des situations internationales nourrit notre projet politique d’émancipation humaine. Le Parti de Gauche oeuvre à la coordination de ces luttes, à leur mise en réseau et à la solidarité entre elles.
Pour construire et rendre crédible cette alternative, le Parti de Gauche doit continuer de se renforcer. Il a marqué la campagne contre le traité austéritaire par son dynamisme, son imagination et sa capacité à mener dans un délai si court une campagne d’éducation populaire. Il a joué un rôle essentiel dans la réussite du 30 septembre. C’est la conséquence d’un élargissement militant important et régulier qui a porté nos effectifs à 12000 adhérents. C’est le résultat des apprentissages individuels et collectifs réalisés dans l’action, notamment lors de la présidentielle et des législatives. Il nous faut maintenant continuer à mener de pair la construction du PG et du Front de Gauche (ledynamisme du premier renforçant les chances de succès du second) et le développement du mouvement de résistance à l’austérité avec une attention particulière pour les entreprises, les quartiers populaires et la jeunesse (lycées, universités, jeunes travailleurs, …).
À celles et ceux qui partagent nos combats, en particulier aux quatre millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon, nous disons « c’est le moment de prendre parti ». Dans ce but, nous tiendrons des bureaux d’adhésion dans toute la France le samedi 27 octobre à l’occasion d’une journée nationale d’adhésion, que nous voulons annuelle, et nous multiplierons dans les semaines et les mois qui viennent les réunions de formation et d’accueil des nouveaux adhérents.
Le 14 novembre, journée de mobilisation contre l’austérité en Espagne et au Portugal, et en pleine discussion budgétaire, nous organiserons plusieurs meetings dans toute la France pour combattre ces politiques mortifères et populariser nos propositions alternatives.
Les manifestations du 9 octobre ont démontré la détermination face aux plans de licenciements et fermetures d’entreprises (PSA, Sanofi, Petroplus, etc.) qui se multiplient y compris dans des entreprises faisant des profits. Le Parti de Gauche propose aux autres forces du Front de Gauche de lancer une campagne pour l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée de la loi contre les licenciements boursiers votée au Sénat y compris par les sénateurs du PS et déposée à l’assemblée par les députés du Front de Gauche.
Les propositions du Front de Gauche pour un droit de veto suspensif des travailleurs et pour le droit de préemption se révèlent plus que jamais indispensables. Nous devrons aussi lancer une mobilisation pour exiger l’amnistie de tous les syndicalistes et militants associatifs (anti-OGM, paysans contre NDDL ou contre l’EPR, militants RESF …) condamnés pour des faits de militantisme. Les propositions de loi issues des ateliers législatifs permettront de crédibiliser notre capacité à exercer le pouvoir et à refonder notre démocratie. Nous les proposerons aux parlementaires des groupes du Front de Gauche à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Ceux-ci ont un rôle important à jouer. Bien sûr nous tenons compte de leur autonomie par rapport à notre Parti. Cette autonomie signifie que nous sommes nous mêmes libres par rapport à leurs décisions. Elle appelle aussi à renforcer notre dialogue avec les groupes parlementaires sur une base libre, fraternelle et constructive.
Après 4 ans d’existence, le Parti de Gauche est dorénavant reconnu comme une force politique autonome porteuse d’une radicalité concrète, alliant l’écologie à la transformation sociale et à l’idéal républicain. Il est un formidable creuset d’histoires et d’identités politiques qui se renforcent et se complètent les unes les autres. C’est maintenant le moment d’asseoir cette richesse sur un socle théorique ambitieux et partagé. C’est l’objectif des premières assises pour l’éco-socialisme qui auront lieu le 1er décembre et que nous comptons ouvrir aux autres forces du Front de Gauche.
C’est donc un Parti de Gauche renforcé et mobilisé qui tiendra son prochain congrès les 22, 23 et 24 mars 2013.

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=238

Oct 21

Le Parti de Gauche s’oppose au budget austéritaire PS-EELV

Abandon de la taxation des plus-values de cessions d’entreprises, abandon de la taxation des oeuvres d’art et plus globalement de la taxation des revenus du capital au même niveau que ceux du travail… De renoncements en renoncements, le gouvernement s’éloigne un peu plus chaque jour des attentes de ceux qui l’ont porté au pouvoir,  pour répondre un peu plus chaque jour à celles du capital sous toutes ses formes. Chaque renoncement est un nouvel encouragement à la droite, aux grandes entreprises, au Medef,  pour augmenter leurs exigences vers toujours plus d’austérité.
Acceptant la soumission à la troïka européenne et le contrôle a priori lors d’une réunion budgétaire avec la Commission européenne lundi dernier que les députés du Front de Gauche ont à juste titre boycotté, et anticipant la ratification du traité européen, le gouvernement PS-EELV s’est voulu le meilleur élève de la course à l’austérité.
Chaque jour sur ce chemin accentue la récession alors qu’en même temps le gouvernement recule toujours plus devant les exigences scandaleuses et de plus en plus bruyantes des catégories les plus favorisées.
C’est d’un budget de lutte pour davantage de justice fiscale et sociale, pour plus d’égalité des droits,  pour la relance de l’emploi et pour la transition écologique dont le pays a besoin, pas d’un budget de récession et de poursuite des injustices.
Le Parti de Gauche s’oppose donc à ce budget austéritaire PS-EELV. Il note avec satisfaction que les députés du Front de Gauche ont d’ores et déjà décidé de ne pas le voter
Guillaume Etievant, président de la Commission économie et Jacques Généreux, Secrétaire national à l’économie

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=237

Oct 18

Journée d’action et de solidarité de la CES pour un contrat social pour l’Europe

Déclaration adoptée par le Comité exécutif de la CES lors de la réunion du 17 octobre 201214n2
Le Comité exécutif de la CES, réuni le 17 octobre 2012, appelle à une journée d’action et de solidarité le 14 novembre prochain en vue de mobiliser le mouvement syndical européen derrière les politiques de la CES telles que décrites dans le contrat social pour l’Europe. Cette journée prendra diverses formes : grèves, manifestations, rassemblements et autres actions.
Il exprime sa ferme opposition aux mesures d’austérité qui font plonger l’Europe dans la stagnation économique, voire la récession, ainsi qu’au démantèlement continu du modèle social européen. Ces mesures, loin de rétablir la confiance, ne font qu’aggraver les déséquilibres et créer des injustices. lire la suite

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=236

Oct 14

Hollande et la décentralisation, une mécanique redoutable

 

Les grands axes de l’acte III de la décentralisation que vient de présenter F. Hollande en conclusion des Etats Généraux de la démocratie territoriale n’ont pas de quoi nous rassurer. Certes, il est mis fin au conseiller territorial mais les modes de scrutin ne sont pas revus : pas de proportionnelle pour les cantonales, pas d’élection au suffrage universel direct des élus en intercommunalité. Surtout, il est expliqué qu’«une loi de décentralisation n’est pas une loi simplement pour que l’Etat se débarrasse d’un certain nombre de compétences (..) » (SIC !). Il entend donc, sinistrement, poursuivre l’opération de démantèlement des services publics engagée sous la droite. lire la suite

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=235

Oct 09

Commentaires de J.L. Mélenchon après l’adoption du TSCG

5

Jean-Luc Mélenchon s’adresse aux Français après l’adoption par l’Assemblée nationale du TSCG le 9 octobre 2012.

1 commentaireL’adresse de JLM aux Français après le vote désastreux des socialistes pour le Traité budgétaire ; Il y a une schizophrénie certaine de la part du Front de Gauche à condamner et à combattre justement ce Traité et à refuser de condamner et de combattre ceux qui viennent de faire adopter ce projet porté par la Droite avant les Présidentielles ..Les politiques comme l’a rappelé plusieurs fois  l’autre soir Alain Dupenloup sont portées par des hommes . L’alternative à Gauche ne peut désormais qu’arriver à notre ordre du jour .On ne saurait bâtir à Gauche une vraie alternative avec ceux qui piétinent de Traité de Lisbonne en Traité budgétaire les valeurs qui fondent la Gauche

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=234

Oct 09

Traité européen : les 5 mensonges d’Ayrault

Afin de faire croire à une renégociation qui n’a jamais eu lieu, Jean-Marc Ayrault multiplie depuis la rentrée les mensonges au sujet du Traité budgétaire européen TSCG. Car c’est bien le texte signé le 2 mars 2012 par Nicolas Sarkozy qui va être soumis au vote de l’Assemblée nationale début octobre et du Sénat fin octobre.ayrault
1/ Mensonge sur la rénégociation du traité
Ayrault, le 26 août à l’université d’été PS de la Rochelle : « Les lignes ont profondément bougé. Les choses ont bougé parce que François Hollande a été élu président. »
=> Pas une ligne, ni une virgule du Traité TSCG n’a bougé depuis son adoption au sommet européen du 30 janvier 2012 puis sa signature par Sarkozy le 2 mars.
2/ Mensonge sur la taxe sur les transactions financières
Ayrault, le 26 août à l’université d’été PS de la Rochelle : « Nous avons obtenu la taxe sur les transactions financières grâce au vote du peuple français »
=> La taxe a été décidée en février 2012 sous l’impulsion de Merkel et Sarkozy, avec l’Italie, la Belgique, l’Autriche, l’Espagne, la Finlande, la Grèce et le Portugal. Elle a d’ailleurs été votée au Parlement européen le 23 mai 2012 bien avant le sommet européen de juin où François Hollande prétend l’avoir arrachée.
=> La taxe ne s’attaque pas à la spéculation puisqu’un taux réduit est prévu pour les produits dérivés, qui sont le principal instrument des spéculateurs.
3/ Mensonge sur la règle d’or
Ayrault sur France Inter le 2 septembre 2012 : « Il n’y a pas d’inscription dans le marbre, de cette obligation d’équilibre budgétaire ».
=> Jean-Marc Ayrault disait le contraire le 22 février 2012 sur son blog en dénonçant le « carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l’austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro ».
=> L’article 3 du traité interdit tout déficit structurel de plus de 0,5% de la richesse du pays : « la situation budgétaire des administrations publiques d’une partie contractante est en équilibre ou en excédent ; [cette] règle est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l’objectif à moyen terme spécifique à chaque pays, avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5% du produit intérieur brut. »
4/ Mensonge sur la souveraineté du parlement
Ayrault sur France Inter le 2 septembre 2012 : « Le parlement garde sa souveraineté budgétaire ».
=> C’est faux car le traité prévoit :
que la Commission propose un calendrier la baisse du déficit de chaque État
qu’un « mécanisme de correction » soit déclenché « automatiquement » en cas de non-respect de la limite de 0,5%
que cette règle de déficit soit contrôlée par des « institutions indépendantes »
que des sanctions quasi-automatiques soient infligées aux États qui ne respectent pas la règle
5/ Mensonge sur le référendum
Ayrault affirme : « Nous refusons un référendum parce qu’il n’y a pas de transfert de souveraineté ».
=> Jean-Marc Ayrault défendait jusqu’ici la nécessité de consulter le peuple sur la poursuite de la construction européenne, qu’il y ait ou non des transferts de souveraineté. Jean-Marc Ayrault avait notamment défendu le 6 février 2008 lors de l’adoption du Traité de Lisbonne, une motion référendaire dont voici des extraits :
« L’Europe a besoin d’une validation populaire ».
« Cette motion référendaire est une exigence démocratique. Parce que l’Europe le vaut bien. Parce que c’est le droit des Français ».
« Que vous soyez pour ou contre ce traité, ne privez pas les Français d’un débat auquel ils ont droit. (…) Ce n’est pas une volonté de marquer des points contre le président et le gouvernement. C’est une volonté de respecter les Français ».

Lien Permanent pour cet article : http://73.lepartidegauche.fr/?p=233

Articles plus anciens «

» Articles plus récents